Bio
« My Art takes his roots in the sweetness and sourness of my soul and our contrasted world. »
Since 1995 Gomi Wuming unmasks his high sensibility through painting, drawing and sculpture.
Gomi’s work is an examination of himself, his passed and futur. He contemplates this eratic world we live in with baby’s eyes and infinite curiosity.
This is why frustration, violence and infinite sadness often shine trough the filter of joyful colors giving to the spectator many narrative directions.
Gomi Wuming offers us complexity and doubts about our world… The ceramic’s chapel « Enlightment witness » or the portraits of dictators when they were only children deliver pertinent justifications of the future violence that those men did to others once adult...And express even more the danger of a lack of love and care.
Again, in the Gomi’s work appears the opposition of cruel and beautiful, colorful and sad.
His critical eyes focused on events where our intelligence and spirituality are confused.
Born, raised and educated in Brussels, Gomi has lived and worked in New York, London and Buenos Aires where he has been the subject of solo and group exhibitions.
1992-1997 : La Cambre (ensav) Arts Visuels
1997 – Brussels Art Fair B.(Painting - Drawing « Les pavillons ont la frite »)
1998 – Win first price of the “Spes fondation pour l’Art contemporain” for the “Cry Ink Project”
1998 – Art & Shock roadshow (Painting - Drawing) / Antwerpen, Gent, Brussels.
1999 – Galerie Langlois (Painting - Drawing) « Angelising, demonising » / Brussels.
2000 – Galeria Pavillon 4 – (Painting - Drawing) / Buenos Aires.
2001 – Espace Vanderkindere – (Painting - Drawing) « Bright sad » / Brussels.
2002 – Galerie Julien Willem – (China ink on paper) « Bleeding ink » / Brussels.
2003 – Galeria Pavillon 4 – (China ink on paper) « Bleeding ink » / Buenos Aires.
2006 – Galerie Cobalt – (oil on canvas & China Ink) « Self-portrait & malfunctioning robots » / Brussels.
2007 - La galerie du Typographe (China Ink) « malfunctioning robots » / Brussels.
2008 - Musée Dhondt-Dhaenens (Ceramic sculpture « Enlightment witness ») / Gent
2008 - 2022 - In 2008 Gomi Wuming lost interest in exhibiting, but the work in the studio intensified with more introspection... And 15 years have passed. 15 years of stimulating work... Hundreds of paintings, drawings, inks, unveiled sculptures. As his close friend I had the privilege of witnessing this exploration “don’t try to get better; get deeper”: new techniques, new concepts, new dimensions and other narratives worlds.
Andres Goldestein
2022 - 2024 - Gomi Wuming's extensive research into the intersection of sexuality, literature, science, psychology, and sociology has culminated in a body of work that boldly explores the complexities of human sexuality. Read the interview below to learn more about his perspective.
INTERVIEW:
Si vous pouviez collaborer avec n'importe quel artiste, vivant ou mort, qui choisiriez-vous ?
Louise Bourgeois, Nam Goldin, Georg Basélitz, Jean-Michel Basquiat.
La représentation du corps, et plus particulièrement du corps sexué, est souvent au cœur de votre travail. Comment utilisez-vous le corps pour exprimer vos idées et vos émotions ?
…c’est effectivement le corps, la chair et le sang qui se matérialise souvent sous mes doigts…Je l’utilise à des fins poétique, en revanche c’est l’ensemble qui exprime « l’idée, l’émotion »
Pensez-vous que l'art a un rôle à jouer dans la libération sexuelle ou dans la remise en question des normes sociales liées à la sexualité ?
Oui vraiment, l’histoire nous le confirme, chaque révolution sexuelle amène son lot de libertés et d’emmerdes…Mais les révolutions sexuelles sont de courte durée et on a vite fait d’oublier ces libertés car la société lisse ces libertés ou ces contraintes afin de faire ressurgir ce qui deviendra acceptable ou inacceptable. Aujourd’hui notre société a soif de dénominations de catégories de cloisonner en fait…Ceci laissent peu de place à la nuance…A l’intime. Dés lors oui, remettre le corps et la sexualité au cœur de l’œuvre m’est apparu essentiel.
Quelles sont les influences artistiques ou culturelles qui ont nourri votre réflexion sur la représentation du sexe dans l'art ?
Culturelles ?…La culture porno, érotique, SM, transgenre, burlesque... J’ai possédé, je crois la ou une des plus grande collection de magazines pornos, érotique, burlesque…ça m’a formé la main et l’esprit. Aujourd’hui il y a internet, il y a toujours de très belles choses à voir même si la palette artistique à laissé sa place à l’efficacité, aux multiples catégories…+/- 250 pour un site porn respectable…
…Artistique…Louise Bourgeois, Camille Claudel, Paul MacCarthy, Richard Kern, Nam Goldin, Willem De Kooning, Lucian Freud, James Ensor, Goya, Eric Fischl, Alex Cats, Louis Calaferte, Kundera, Kate Moss, Nastasia Kinski, Luba, Keisha Grey, ma femme, la rue avec toutes ces fesses qui dansent, la plage, le musée, les bars, les histoires de Xaviera Hollander et tout ce qui se passe dans mon cerveau quand je suis en érection.
Y a-t-il des tabous ou des limites que vous vous imposez dans votre exploration de la sexualité à travers votre peinture ?
Non. Mais quand je m’approche des traumas, le viol ou quelques formes de violence que ce soit, je suis vigilant.
Par exemple, mes sculptures. « Infante, déf. Latin : Qui ne parle pas »…(Des petits maillot de bain fait à partir de sac en plastic roses sur les lesquelles sont apposés des petits seins de caoutchouc (1994) ) sont la conséquence de l’affaire Dutroux…Il m’a été nécessaire de prendre de la distance physiquement et psychiquement pour me pencher sur le sujet de la pédophilie. J’ai donc décidé de partir vivre un peu ailleurs, à Buenos Aires…C’est là que j’ai pu prendre un peu de recul, faire des recherches et m’engager sur ce sujet délicat.
Quand j’y repense, le jour où Marc Dutroux a été incarcéré, je travaillait au casino de Knokke où il y avait une retrospective David Hamilton… De grandes affiches de jeune fille nues ornaient le casino sur ses 4 faces, j’ai entendu des parents demander à leur enfants de 4 ans qui jouait dans le sable de fermer les jambes…Toujours à cette époque le dictionnaire renvoyait pour la définition « Pédophile » à pédéraste…Ajoutez à cela la psychose collective et la presse à sensation…J’ai choisi la fuite, la distance pour mieux revenir sur le sujet.
Comment votre propre expérience de la sexualité influence-t-elle votre travail artistique ?
J’ai une curiosité sans fin pour le sex car il est amour, plaisir, contemplation, performance, joie, parfum, arôme…et ses contraires. C’est une chose que je retrouve dans mes œuvres, ces oppositions, ces contrastes entre le beau, le laid, la joie, la tristesse, le bon, le mauvais, le frais et le rance…
Cherchez-vous à provoquer, à séduire, à choquer, à questionner ou à sublimer?
Je ne suis pas dans ce genre de démarche même si il y a certainement de tout cela, ce qui arrive est le fruit de mon travail, c’est tout.
Pensez-vous qu'il existe une différence entre l'art érotique et l'art pornographique ? Si oui, quelle est cette différence selon vous ?
Je laisse cette réponse aux gens qui aiment mesurer, compter, cadrer.
Vous avez mentionné que le rouge à lèvres et le sang ont une signification particulière pour vous. Comment cette symbolique se traduit-elle dans votre utilisation de la couleur rouge, et plus largement, dans votre approche de la couleur en général dans votre peinture ?
C’est absolument sensoriel. La combinaison du rouge à lèvre et du sang « lipstyblood » a tout de suite un gout, une odeur. Je n’utilise pas la couleur pour sa capacité à se rapprocher de la réalité, je cherche un gout, une humeur de la sincérité.
Parmi les artistes contemporains qui ont exploré la thématique du sexe dans leur travail, y en a-t-il qui vous inspirent particulièrement ou qui ont influencé votre propre démarche artistique ? Si oui, lesquels et qu'est-ce qui vous touche ou vous intrigue dans leur approche ?
Louise Bourgeois, Camille Claudel, Paul MacCarthy, Nam Goldin.
Ce qui me touche, c’est l’intelligence et ll’absolue sincérité de leur travail.
Helmut Newton
Louise Bourgeois
Cindy Sherman
Bettina Rheims
Gilbert & George
Robert Mapplethorpe Pierre et Gilles
Sarah Lucas
Nan Goldin
Markane Totes
Paul McCarthy
Tracey Emin
Carolee Schneemann
Annie Sprinkle
John Currin
Andres Serrano
Betty Tompkins
Cecily Brown
Kiki Smith
Larry Clark
Marlene Dumas
Barbara Kruger
Nobuyoshi Araki
Wolfgang Tillmans
Ryan McGinley
Dans quelle mesure cette exploration est-elle un moyen pour vous de vous confronter à vos propres émotions, voire à des aspects plus sombres ou tabous de la réalité humaine ?
C’est une exploration impérative et sincère qui demande du courage
Et comment la peinture, en tant que médium, vous permet-elle de canaliser et de transformer ces émotions ?
Je n’aime pas trop canaliser, même si il y a un gros travail de préparation pour chaque oeuvre, une fois que j’arrive sur la toile, le papier il faut que ça jaillisse…
Dans votre travail, on observe une représentation de la sexualité qui peut être à la fois crue et onirique. Est-ce que votre art cherche à imiter la réalité, à la transcender, ou peut-être même à la provoquer ?
Tenter d’imiter la réalité jamais, trop vulgaire…Transcender oui, certainement. Provoquer non ou à l’insu de mon plein grès.
Et cette exploration de zones parfois sombres ou taboues, est-t-elle une forme de peur ou d'appréhension ?
Non, c’est mon insatiable curiosité qui m’y amène.
Si vous deviez abandonner tous les matériaux sauf un, lequel choisiriez-vous et pourquoi ?
L’encre de Chine car elle vous invite à ne plus craindre l’accident
Si votre Art était un plat, quel serait-il et quels en seraient les ingrédients ?
Des huîtres gratinées au Champagne ….Huitres, crème fraîche, Champagne et mouillettes
Le sexe dans votre art est-il une provocation, une célébration, une exploration ou autre chose ?
Une exploration à célébrer
Comment réagiriez-vous si quelqu'un disait que votre art est trop explicite ?
Je m’étonnerais
Pensez-vous que l'art puisse rendre le sexe plus beau ou plus laid ?
Il fait les deux
Où se situe la frontière entre l'art et l'obscénité selon vous ?
La qualité peut-être
L'art a-t-il le droit de choquer ? Si oui, jusqu'où peut-il aller ?
Ce n’est pas à moi d’en juger…Pour ma part, je ne cherche pas à choquer, ma sincérité va jusqu’où elle se perd
Si vous pouviez organiser une exposition de vos œuvres dans un lieu insolite, quel serait-il ?
Le Château de Versailles
Quel est le rêve le plus étrange que vous ayez fait à propos de votre art ?
…Avis parental recommandé…
Si votre art d'aujourd'hui était une musique, quel genre serait-il ?
Du Punk en face A de la Pop en face B et « Message personnel » de Françoise Hardy (et M. Berger) en morceau cachée (Hidden track)